Le manufacturier allemand Sono Motors installe des panneaux solaires sur ses véhicules électriques17/2/2020
Un rendu montre l'emplacement des panneaux PV à l'extérieur du Sion. (Crédit: Sono Motors)
Une start-up allemande vise à produire dès 2022 un VÉ auto-rechargeable recouvert de panneaux solaires suite à une levée de fonds de près de 60 millions d’euros lors d'une récente campagne de « crowdfunding » financement participatif de 50 jours.
Sono Motors, basée à Munich, s'attend à ce que le Sion, sa voiture électrique évaluée à 25 500 € (36 600 CAD), bénéficie d'une extension d’autonomie pouvant aller jusqu'à 32 km par jour en Allemagne, selon la saison et la météo, grâce à un système de recharge solaire intégré sur la voiture. La société a confirmé que plus de 13 000 clients ont déjà précommandé le véhicule. Elle prévoit que les premières voitures sortiront de la chaîne de montage d'une ancienne usine Saab à Trollhättan, en Suède, dès septembre 2021, avec une production soutenue début 2022. Selon Ann-Kathrin Schroeder, directrice marketing de Sono Motors, la campagne de financement participatif qui a recueilli 53,3 millions d'euros devrait permettre à l'entreprise de construire ses premiers prototypes et d'outiller ses installations de production et de test. La société cherche à lever 205 millions d'euros supplémentaires avant de commencer la production. Sur ce montant, environ 70 millions d'euros seront sous forme de capitaux d'emprunt auprès des banques, des fournisseurs, de subventions et des prêteurs privés. Le Sion sera alimenté par une batterie de 35 kilowattheures contenant 192 cellules lithium-ion prismatiques avec un rapport nickel, manganèse et cobalt de 6: 2: 2. Sono indique que la voiture aura une autonomie de 255 kilomètres (159 miles) sur une seule charge, et la batterie devrait prendre 30 minutes pour recharger jusqu'à 80% de sa capacité sur une borne de recharge rapide. Le Sion inclura une technologie de charge bidirectionnelle afin de pouvoir être utilisé comme un dispositif de stockage d'énergie mobile, et comportera également un nouveau système de purification d’air à base de mousse. Mais la caractéristique la plus innovante sera la présence de 248 cellules solaires installées sur la voiture.
Un rendu du système de purification d'air du tableau de bord à base de mousse du Sion. (Crédit: Sono Motors)
Pourquoi personne d'autre n'y a pensé?
Sono prévoit utiliser des panneaux solaires plutôt que de la peinture comme revêtement pour le Sion, en incorporant les cellules dans du polymère plutôt que du verre pour alléger la coque du véhicule de 20% par rapport aux parties de carrosserie métalliques habituelles. Les panneaux de carrosserie solaires viSono de la société seront conçus pour fournir jusqu'à 220 watts par mètre carré, contre 180 watts pour le PV standard. «Cela permettra au Sion, grâce à la seule puissance du soleil, de générer une autonomie supplémentaire pouvant atteindre 5 800 kilomètres [3 600 miles] par an, sans aucune émission et sans frais», a déclaré Schroeder. En pratique, l'extension de la gamme dépendra des conditions locales. Sono calcule que le Sion pourrait parcourir environ 3.2 km supplémentaires par jour en décembre, ou 25 en juillet, se basant sur la température moyenne de Munich. Ces gammes pourraient chuter à environ 3.2 km et 9.5 km, respectivement, dans des conditions nuageuses, ou augmenter de 9.5 km et 33 sous le soleil. Selon Schroeder "Cela en fait la voiture idéale pour les banlieusards, qui font en moyenne 17 kilomètres par jour pour se rendre au travail en Allemagne". «Notre objectif est de couvrir les courtes distances uniquement avec l'énergie solaire. Nous sommes convaincus que l'intégration solaire peut soutenir davantage la mobilité électrique en réalisant une percée sur le marché de masse. » Tom Heggarty, analyste principal dans la pratique de transition énergétique de Wood Mackenzie, était plutôt réservé quant au concept. Il préconise que cette solution ne soit jamais plus qu'un marché de niche. Il n’est pas convaincu que le coût rattaché à l’inclusion des panneaux solaires soit justifié. Sono est considéré comme le premier constructeur automobile à planifier la production de masse d’une voiture couverte de panneaux solaires. Cependant, les panneaux solaires sont déjà utilisés ailleurs dans le transport routier. Aux Pays-Bas, par exemple, la société d'autocars FlixBus a annoncé ce mois-ci avoir installé des panneaux solaires sur un bus transportant des passagers de Dortmund en Allemagne à Londres au Royaume-Uni. Les panneaux alimentent l'électronique de bord plutôt que de contribuer à la puissance motrice du véhicule. Néanmoins, la société a déclaré que les panneaux avaient permis de réduire la consommation de diesel de 7%, ce qui équivaut à environ 1,7 litre aux 100 kilomètres. "Selon les résultats, nous évaluerons dans quelle mesure nous ajouterons cet élément à davantage de bus, voire à tous les bus du réseau", a déclaré dans un communiqué de presse Jesper Vis, directeur général de FlixBus Benelux. Green Tech Media
Contribution: André H. Martel
Commentaires
« Une majorité de Québécois sont prêts à faire leur part pour accélérer la transition vers les véhicules moins polluants »
l y a quelques jours à peine, M. Benoît Charrette, le Ministre de l’environnement, affirmait que les Québécois étaient prêts à faire des sacrifices pour mieux protéger notre environnement… tout en excluant d’entrée de jeu la mise en place d’un système de redevance-remise.
Le hasard faisant parfois bien les choses, un sondage Léger commandé en début d’année par Équiterre, Vivre en Ville, la Fondation David Suzuki et l’Association des véhicules électriques du Québec (AVÉQ) a justement démontré que les Québécois étaient prêts à adopter un tel système. L’idée de mettre en place un tel système est simple. Il sert à encourager l’achat de véhicules moins polluants et à décourager l’achat de véhicules plus polluants, le tout de manière à ce que ce système s’autofinance, comme on le voit ailleurs dans le monde. Pour les gens qui s’inquiètent du fait qu’ils pourraient être pénalisés car ils n’ont pas le choix d’utiliser un véhicule plus polluant dans le cadre de leur travail ou parce qu’ils ont une grosse famille, des exemptions pour ne pas les pénaliser existent déjà là où ces systèmes sont en vigueur. Un sondage éclairant Dans le sondage Léger, à l’énoncé «le gouvernement du Québec devrait encourager, par différentes mesures fiscales, l’utilisation de véhicules moins polluants », 78% des répondants se disaient favorables contre 16% qui se disaient défavorables. À la question « êtes-vous favorable à ce que le gouvernement du Québec décourage les véhicules polluants et nuisibles à la lutte contre les changements climatiques en instaurant une nouvelle taxe? », 55% des répondants se disaient favorable contre 38% qui se disaient défavorables. Et pourquoi devrait-on instaurer un tel système? Simple. Parce que les chiffres de ventes de véhicules polluants, d’émissions de GES et de consommation de pétrole sont inquiétants. Des chiffres inquiétants Selon le rapport « L’état de l’énergie 2020 » : - Les ventes de camions légers, (VUS, camionnettes et minifourgonnettes) sont en hausse très importante. Entre 1990 et 2018, celles-ci ont augmenté de 263%, passant de 24% des ventes à 64% des ventes de véhicules légers durant cette période. - Les ventes de voitures sont quant à elle en sérieux déclin. Entre 1990 et 2018, elles ont diminué de 36%. De fait, les ventes de camions légers ont dépassé les ventes de voitures depuis 2015.
GES en transport routier : ça « chauffe »
- En 2017, les émissions de GES en transports représentaient 43,3% des émissions de GES totales du Québec.
Pendant que les émissions de GES des autres secteurs diminuaient, stagnaient ou augmentaient légèrement, celles des transports ont augmenté de manière très importante : + 23% de 1990 à 2017. En transports routiers, c’est encore pire. En effet, pendant que les émissions de GES des transports aérien et maritime diminuaient respectivement de 11,8% et 30,3% entre 1990 et 2017, les émissions de GES des transports routiers augmentaient de rien de moins que 49,6% durant la même période.
Lorsqu’on regarde plus en détail les augmentations d’émissions de GES des transports routiers, le portrait est encore plus saisissant. Alors que les émissions de GES des voitures ont diminué de 17% entre 1990 et 2017, les émissions de GES des camions légers et lourds ont augmenté respectivement de 127,1% et 170,8%. Vente d’essence : +24% Les véhicules qui consomment de l’essence ne sont pas des camions lourds, des autobus, des avions ou des bateaux. Ce sont surtout des voitures et des camions légers. Or, pendant que le gouvernement du Québec affirme vouloir diminuer la consommation de produits pétroliers de 40% en 2030 par rapport à notre consommation de 2013, les ventes d’essence ont augmenté de rien de moins que 24% entre 2013 et 2018. C’est effarant comme hausse en si peu de temps. Bref, on fonce droit dans le mur. Le gouvernement du Québec dévoilera bientôt son plan d’électrification et de changements climatiques. S’il veut vraiment atteindre ses cibles de réduction de GES et de consommation de pétrole, il n’aura pas le choix de mettre en place un système de redevance-remise digne de ce nom afin d’accélérer la transition vers des véhicules moins polluants (électriques et éco énergétiques), de rendre la loi Zéro Émission plus sévère et surtout de décourager l’achat de véhicules plus polluants. En 2020, croire qu’on pourra atteindre nos objectifs sans ces mesures relève de la pensée magique. C’est aussi simple que cela. Reportage : Daniel Breton Guide de l’Auto
Contribution: André H. Martel
Actualités de la semaine qui peuvent intéresser les électromobilistes québécois
Contribution: André H. Martel
Pour que la croissance exponentielle des ventes de véhicules électriques continue au Québec, on doit s’assurer que l’offre de l’occasion soit au rendez-vous.
Le succès des véhicules électriques d’occasion n’arrive pas seul :
3. Infrastructure de recharge : 100% de l’argent recueilli par la recharge des véhicules est réinvesti dans l’infrastructure de recharge du Circuit Électrique – plus il y a de VÉ, plus il y a de bornes, plus il y a de bornes, plus il y a de VÉ. Plus l’infrastructure de recharge est présente, plus il est facile d’avoir un VÉ avec une petite autonomie. 4. Offre : la subvention des VÉ d’occasion peut permettre d’importer les 1 467 130 voitures électriques des États-Unis. https://pluginamerica.org/. Des points de vente spécialisés dans l’électrique comme JN Auto, VÉ Simon André, Montréal Auto Prix – Division Électrique et eRacine Ces 4 piliers de l’électromobilité ont été largement influencés par l’excellent travail de l’AVÉQ. Pourquoi importer des voitures électriques d’occasion au Québec ? Un véhicule électrique au Québec avec 99% d’électricité renouvelable est beaucoup plus avantageux pour l’environnement qu’un véhicule électrique aux États-Unis (moins de 30% d’énergie renouvelable). De plus, chaque véhicule électrique sur les routes du Québec permet de garder 2 000$ par année dans l’économie du Québec en utilisant les surplus hydro-électriques plutôt que d’importer de l’essence. Ou trouve-t-on les voitures électriques d’occasion ? Plus de 90% des véhicules électriques éligibles à la subvention de 4 000$ se trouvent aux États-Unis. Au 31 décembre 2019, il y avait 146 420 véhicules électriques aux Canada = 10% du volume des États-Unis https://www.aveq.ca/actualiteacutes/statistiques-saaq-aveq-sur-lelectromobilite-au-quebec-en-date-du-31-decembre-2019-infographie Quel est le marché visé ? 50% des acheteurs d’automobiles achètent un véhicule d’occasion. Une voiture électrique d’occasion peut coûter moins de 50$ par semaine, soit le coût de l’essence et de l’entretien sur une minoune. Avec la nouvelle subvention fédérale de 5 000$, le marché du véhicule électrique d’occasion se situe maintenant en bas de 20 000$ CDN. En haut de 20 000$, les gens préfèrent attendre la disponibilité d’un vé neuf dans quelques mois. Mais quelques mois peuvent devenir de 6 à 8 mois selon les listes d’attente pour certains modèles. Quel est l’offre réelle actuelle dans l’occasion électrique ? Les Tesla Model S, Tesla Model X et BMWi3 sont trop dispendieux. Kia Soul ev et la VW e-Golf ne sont plus éligibles puisque la garantie du manufacturier n’est pas honorée. Bolt est disponible en quantité suffisante au Québec et le prix est actuellement réduit + subvention de 13 000$ pour les véhicules neufs. Spark ev 2016 n’est pratiquement plus disponible sur les encans. Ford Focus électrique est rare et discontinuée. Hyundai Ioniq est rare. i-Miev pas de charge rapide et discontinuée. Smart pas de charge rapide. Tesla Model 3 est offerte en quantité suffisante. Il ne reste que la Nissan Leaf pour l’importation. Par année, le pourcentage des modèles réellement éligibles à la subvention (Spark ev + Leaf) passe de 56% en 2011 à 4% en 2019. De plus, en tenant compte des 2 années d’éligibilité 2016 et 2017, ce pourcentage est de seulement 2%. Seulement 2% des 1,5 millions de voitures électriques d’occasion des États-Unis sont éligibles à la subvention de 4 000$. Et, puisque la source principale d’approvisionnement sont les encans et que 80% des vés aux États-Unis sont loués sur 3 ans, seulement une année à la fois est réellement disponible. Donc, 11 253 vés vendus en 2017 (Spark ev 23 + Leaf 11 230) sur 1 455 343 VÉ aux États-Unis = 0,8% des 1,5 millions de voitures électriques d’occasion des États-Unis sont éligibles à la subvention de 4 000$. https://insideevs.com/news/344007/monthly-plug-in-ev-sales-scorecard-historical-charts/ https://insideevs.com/news/343998/monthly-plug-in-ev-sales-scorecard/ Au 31 décembre 2019, voici le portrait des véhicules électriques sur les routes du Québec. Nissan Leaf 8 589 12,9% Spark ev 894 1,3% 14,2% Seulement 14,2% du marché des vés sur les routes du Québec peuvent être approvisionnés grâce à la subvention de 4 000$. Spark ev 894 / 7 371 produites aux États-Unis = 12% de toutes les Spark evs produites aux USA ont été importées au Québec. Si on importait 12% de TOUS les vés des États-Unis, on ajouterait 176 000 véhicules électriques sur les routes du Québec. Quels sont les véhicules électriques actuellement sur les routes du Québec ?
https://www.aveq.ca/actualiteacutes/statistiques-saaq-aveq-sur-lelectromobilite-au-quebec-en-date-du-31-decembre-2019-infographie
La Volt, discontinuée par GM, est le VÉ le plus présent sur les routes du Québec. 1 VÉ sur 5 au Québec est une Volt et elle n’est pas éligible à la subvention de 4 000$. Que peut-on faire pour améliorer le système actuellement en place ? Il faut élargir les critères pour l’importation des véhicules électriques d’occasion. Voici mes recommandations :
Article préparé et soumis par : Bruno Marcoux Consultant en électromobilité pour eRacine
Le Royaume-Uni est le deuxième pays d'Europe au cours du dernier mois à mettre en œuvre une future interdiction des voitures non électriques. Pendant ce temps, les États-Unis cherchent à assouplir la règlementation des normes d'efficacité énergétique.
L'avenir est dans l'électricité, ou du moins, l'avenir de l'industrie automobile. En examinant les tendances des véhicules au cours des dernières années, il est facile de voir que la production et la vente de véhicules électriques sont en augmentation. Selon Forbes , en 2016, les ventes de VÉ ont bondi de36%. Il s'agit d'un revirement important alors que les marchés du véhicule de 2014 à 2015, ont connu une légère baisse de 5% de leurs ventes. À la fin de 2016, 30 modèles de véhicules électriques différents étaient disponibles pour les consommateurs.
Le nombre total de ventes de VÉ était de 159 139, et parmi ces véhicules, au moins cinq d'entre eux ont vendu 10,000 unités ou plus en 2016: les Tesla Model S et X, la Chevrolet Bolt, la Nissan Leaf et la Ford Fusion Energi. Une grande partie de ces ventes, plus de la moitié ont été effectuées en Californie. Cela était largement dû au mandat de l'État que s’était donné l’état concernant les véhicules à zéro émission exigeant qu'un certain pourcentage des ventes de voitures soient des véhicules à zéro émission.
Eh bien, il semble que l'Europe ait accepté le pari et ait relancé la mise. Le 6 juillet de cette année, la France a annoncé la fin des ventes de véhicules essence et diesel d'ici 2040. Cela est intervenu un jour après que Volvo ait annoncé qu'elle ne produirait que des voitures électriques ou hybrides à compter de 2019. Plus récemment, le Royaume-Uni a annoncé le 25 juillet dernier qu'elle suivrait les traces de la France, interdisant également la vente de véhicules à essence et diesel d'ici 2040.
Ces efforts sont motivés par la volonté des pays de respecter les accords climatiques de Paris. Pour le Royaume-Uni, il existe une motivation secondaire à réduire la pollution atmosphérique. Un rapport de février du Royal College of Physicians a attribué 40 000 décès par an au Royaume-Uni à la pollution extérieure, dont la plupart provient de véhicules. La France et le Royaume-Uni ne sont pas non plus les seuls pays à promouvoir exclusivement la vente de véhicules électriques. Voici les autres qui souhaitent les rejoindre:
Et où sont les États-Unis dans ce dossier? Récemment, leurs efforts se sont concentrés sur la dérèglementation des normes d'efficacité. Le département des transports de l'administration actuelle a annoncé le 25 juillet qu'il envisageait de réviser les exigences en matière d'efficacité énergétique des carburants à partir de 2021 et pourrait adopter des normes inférieures jusqu'en 2025. Le plan précédent consistait à relever les normes d'efficacité chaque année de 2021 à 2025. L'objectif actuel a été fixé en 2011 et visait à doubler la moyenne de l'efficacité énergétique de l'ensemble du parc automobile à 80 km par gallon en 2025. Les économies potentielles pour les conducteurs seraient de 1,7 milliard de dollars. Le gel de la règlementation en 2021 plafonnerait l'efficacité à 66 km/ par gallon et profiterait à l'industrie automobile en termes de coûts d'ingénierie de de conception.
Essentiellement, alors que le reste du monde fait des progrès dans les véhicules électriques et développe de nouvelles normes, les États-Unis essaient toujours de protéger les voitures à essence. Le danger potentiel pour l'industrie automobile est que les États-Unis ne serons plus à la pointe de la technologie automobile. Selon IDTechEx, l'industrie de la voiture électrique devrait devenir un marché de 731 milliards USD d'ici 2027. De plus, selon un récent rapport de Research and Markets, l'industrie des véhicules autonomes devrait également devenir une industrie de 127 milliards USD d'ici 2027. La conception technique et les efforts d'investissement seront axés sur les innovations, en particulier dans le monde de l'électronique. Les constructeurs automobiles américains bénéficieraient grandement de s’impliquer plus agressivement dans le marché des voitures électriques avant que l‘Europe ne prenne trop d’avance sur les représentants du continent nord-américain. Machine Design
Contribution: André H. Martel
Essais routiers de Spark EV lors de l'Hivernal de Montgolfières de St-Jean-sur-Richelieu ce weekend13/2/2020
Venez rencontrer Manuel Dussault de eRacine et venez vous asseoir dans la Bolt EV, la Tesla Model 3 et la Spark EV.
Manuel sera présent de 13:00 à 16:00 samedi le 15 février et dimanche le 16 février. Des essais routiers en Spark ev seront offerts. La Spark EV 2016, le VÉ le moins cher sur le marché à partir de 10 990$. On pourrait presque dire: "Moins cher par semaine, qu'un plein d'essence". Cet événement est présenté par www.eracine.ca qui possède 42 Spark EV et 16 Tesla Model 3 en inventaire. Le maire de New York ordonne que tous les véhicules municipaux soient électriques d’ici 204013/2/2020
La mairie de New York a publié un autre décret audacieux en faveur des voitures électriques.
Dans un communiqué de presse émis par son bureau, le maire Bill de Blasio a publié un décret voulant que tous les véhicules de la flotte municipale soient entièrement électriques en 2040. Cela inclut non seulement les voitures, mais les ambulances et les voitures de police incluant les camions de vidanges.
L'électrification de la flotte municipale de New York débutera sous peu. Les premiers autobus scolaires électriques arriveront dans les rues de la ville cette année et 4000 véhicules seront soit remplacés par des modèles électriques, soit convertis en véhicules électriques d'ici 2025, selon le bureau du maire. Le décret semble s'appuyer sur une proposition de 2015 de de Blasio qui avait comme objectif de déployer 2 000 voitures électriques dans le parc municipal d'ici 2025. Ces véhicules étaient destinés à être utilisés par des agences telles que le Département des parcs et des loisirs. À l'époque, des responsables ont déclaré que le programme pourrait réduire les émissions des véhicules du gouvernement de 50% d'ici 2025, et les économies de carburant attendues compenseraient une grande partie du coût de gestion du parc électrique.
La voiture électrique Nissan Leaf 2013 testée comme taxi à New York, avril 2013
La ville de New York a également proposé d'électrifier une autre grande flotte de véhicules circulant dans ses rues comme les taxis. Des taxis Nissan Leaf ont été confiés à quelques chauffeurs de taxi de New York pour expérimentation, et en 2014, un groupe de travail a formulé des recommandations pour électrifier un tiers de la flotte de taxis d'ici 2020.
L’objectif n’a cependant pas été atteint, à cause des limites de la technologie des voitures électriques utilisés à l’époque, de l'infrastructure de recharge et de l’impatience des chauffeurs de taxi face aux décrets de la mairie. La mise en œuvre ratée du Nissan NV200 en tant que "Taxi de demain" de New York démontre que les opérateurs de taxis ne peuvent pas être facilement incités à utiliser un seul type de véhicule sauf peut-être pour les Checker Marathons ou Ford Crown Victorias. Cependant, selon une étude récente, les efforts que la ville a déployés jusqu'à présent auraient réduit la pollution. Mais un plan d'électrification des véhicules ne peut certainement pas reposer sur les caprices des opérateurs individuels. En revanche, le gouvernement municipal peut facilement décider de remplacer certains véhicules par des alternatives électriques. Le décret est intervenu peu de temps après que le gouvernement du Royaume-Uni ait annoncé qu'il allait interdire les ventes de voitures neuves à essence et diesel d'ici 2035. Des rapports semblent également indiquer que les hybrides rechargeables seraient également interdits. Ces annonces démontrent de plus en plus que les gouvernements prennent au sérieux la réduction des émissions liées aux transports. Green Car Reports
Contribution: André H. Martel
Participez au concours Roulons électrique et courez la chance de gagner une location d'un an d'une Chevrolet Bolt, gracieuseté de Gravel auto, une borne de recharge à domicile incluant son installation et du crédit de recharge pour le Circuit électrique. Ce prix est d'une valeur de 12 750 $.
Photo: Marc Bruxelle Getty Images. On dénombre actuellement 66 500 véhicules électriques au Québec.
Reportage de : François Desjardins du journal Le Devoir
La demande naturelle pour les véhicules électriques fait en sorte que le niveau des ventes est deux fois plus élevé que l’effet de levier prévu par les quotas imposés aux constructeurs automobiles depuis janvier 2018, selon des calculs faits par le personnel d’Hydro-Québec.
La société d’État, qui exploite les bornes du Circuit électrique, milite pour un resserrement des règles afin d’accélérer les ventes dans l’espoir que le Québec atteigne l’objectif d’un million de voitures électriques d’ici 2030. Cet objectif s’inscrit dans la lutte contre les changements climatiques du gouvernement.
En vigueur depuis 2018, la Loi visant l’augmentation du nombre de véhicules automobiles zéro émission décerne aux constructeurs un certain nombre de crédits pour chaque voiture électrique vendue ou louée, un calcul basé sur l’autonomie du véhicule et son type (100 % électrique ou hybride rechargeable). Les constructeurs incapables d’atteindre les cibles doivent acheter des crédits auprès du gouvernement ou de leurs concurrents. On dénombre actuellement 66 500 véhicules électriques au Québec, comparativement à 8000 en 2015. Le gouvernement veut en voir 300 000 d’ici 2026, une transition qui permettrait au secteur des transports, responsable de 40 % des émissions de gaz à effet de serre, de commencer à réduire son empreinte carbone. Manque de mordant « L’imposition que [la loi] donnait au marché, c’était de vendre 15 000 véhicules pour réussir à y arriver. Il s’en est vendu naturellement 30 000 [en 2019]», a récemment affirmé en entrevue Martin Archambault, délégué principal au développement des affaires à la direction de l’électrification des transports chez Hydro-Québec. « Donc, actuellement, la demande naturelle des clients, le besoin du consommateur québécois d’acheter un véhicule électrique est plus grand que la loi qu’on a mise en place pour faire en sorte qu’il y en ait plus. » De manière concrète, le pourcentage de crédits que doivent amasser les constructeurs cette année est de 9,5 %, cela, en fonction des ventes et locations de voitures neuves. Ce chiffre grimpera jusqu’à 22 % en 2025. La Colombie-Britannique a récemment adopté une loi zéro émission, mais les règles n’ont pas encore été dévoilées. La province vise 10 % des ventes en 2025, en route vers 100 % d’ici 2040. Aux États-Unis, au moins dix États ont instauré des quotas, dont la Californie, New York et le Massachusetts. De son côté, Ottawa vise 10 % en 2025, 30 % en 2030 et 100 % en 2040, mais il n’existe aucun programme pancanadien. Équiterre, Vivre en ville, la Fondation David Suzuki et l’Association des véhicules électriques du Québec ont uni leurs voix lundi pour demander à Québec de « revoir les paramètres de la norme actuelle afin d’atteindre 100 % de vente de VZE d’ici 2030 ». « Le nombre de crédits qui est donné est un chiffre qui, à notre sens, est trop haut. Ça fait en sorte qu’une Bolt ou un Kona, des véhicules de grande autonomie aujourd’hui, vont donner à peu près trois crédits. L’effet de levier que ça donne, c’est que la vente d’un Kona, par exemple, avec ses trois crédits, permet la vente de trois véhicules à essence, selon M. Archambault. On se rend compte que dans les États en Amérique du Nord où il y a des lois semblables à la nôtre, mais avec plus de mordant, par magie il y a plus de véhicules disponibles là-bas qu’il y en a ici. » Dans le cadre d’une commission parlementaire portant sur le financement de la lutte contre les changements climatiques, une responsable d’Hydro-Québec s’est interrogée le mois dernier sur le « problème de disponibilité » que constatent les clients chez les concessionnaires. France Lampron, directrice de l’électrification des transports chez Hydro-Québec, avait affirmé que « le pourcentage [de crédits] exigé présentement n’est pas assez élevé ni pour répondre à la demande des clients ni pour que la norme permette d’atteindre, à elle seule, la cible du gouvernement du Québec d’un million de véhicules électriques d’ici 2030 ». L’industrie affirme qu’elle fait son possible pour approvisionner le marché. Source : Le Devoir Hyundai s’associe à l’entreprise en démarrage Canoo pour développer des véhicules électriques12/2/2020
Hyundai Motor Group a annoncé qu'elle développerait conjointement une plateforme de véhicules électriques avec Canoo, basée à Los Angeles, la dernière coentreprise exploitée par le constructeur automobile dans le cadre d'un effort de 87 milliards USD pour investir dans l'électrification et d'autres technologies futures.
Selon l'accord annoncé aujourd'hui, la plateforme de véhicules électriques sera basée sur la conception exclusive de planche à roulettes de Canoo. La plateforme permettra le montage de futurs véhicules électriques Hyundai et Kia, ainsi que pour les «véhicules multi fonctionnels». Le véhicule multi fonctionnel, que Hyundai a présenté le mois dernier au CES 2020, est un véhicule en forme de nacelle qui, selon la société, peut être utilisé pour diverses fonctions, que ce soit comme restaurant ou comme clinique. Le concept est similaire au véhicule e-Palette de Toyota, qui peut théoriquement être personnalisé pour servir de magasin de détail, de restaurant ou de navette pour les personnes.
Le partenariat avec Canoo est le dernier exemple de l'accélération des efforts et des investissements de Hyundai Motor dans l'électrification, la technologie autonome et d'autres tendances de mobilité futuristes, y compris les voitures volantes. Plus tôt ce mois-ci, Hyundai a annoncé qu'elle investirait 110 millions USD dans la start-up britannique Arrival et développerait conjointement des véhicules commerciaux électriques. Hyundai Motor Group s'est engagée à investir 87 milliards USD au cours des cinq prochaines années. Sur cet engagement total du groupe, Hyundai investira 52 milliards de dollars dans les «technologies futures» et Kia consacrera 25 milliards de dollars à l'électrification et aux futures technologies de mobilité. L'entreprise affirme que son objectif est que les véhicules respectueux de l'environnement représentent 25% de ses ventes totales d'ici 2025. Canoo a déclaré qu'elle fournirait des services d'ingénierie pour développer la plateforme électrique.
Fondée par les anciens dirigeants de Faraday Future Stefan Krauseet Ulrich Kranz, Canoo a débuté ses activités en 2017 sous le nom: Evelozcity. La société a été renommée Canoo au printemps 2019 et a débuté ses activités en septembre dernier. Les premiers véhicules Canoo devraient apparaître sur la route d'ici 2021 et ne seront proposés qu'en abonnement.
Le premier véhicule de Canoo, qui ressemble plus à un microbus qu'à un VUS électrique traditionnel, est issu de l'architecture de «planche à roulettes» qui abrite les batteries et la transmission électrique dans un châssis sous la cabine du véhicule. C'est cette architecture Canoo qui intéresse Hyundai Motor Group. Hyundai Motor Group compte sur cette architecture sous-jacente pour aider l'entreprise à réduire les coûts et la complexité de la production et lui permettre de répondre rapidement aux demandes changeantes du marché et aux préférences des clients. «Nous avons été très impressionnés par la rapidité et l'efficacité avec lesquelles Canoo a développé son architecture innovante pour les véhicules électriques, ce qui en fait le partenaire d'ingénierie idéal pour nous alors que nous sommes en passe de devenir un précurseur dans la future industrie de la mobilité», a déclaré Albert Biermann, chef de la R&D chez Hyundai Motor Groupe, dans son communiqué. «Nous collaborerons avec les ingénieurs de Canoo pour développer un concept de plateforme Hyundai rentable, autonome et adapté à une demande massive.» Tech Crunch
Contribution: André H. Martel
BMW continuera à offrir à ses clients des modèles traditionnels et des modèles électriques12/2/2020
La société allemande a déclaré à plusieurs reprises qu'elle prévoyait d'offrir aux clients un choix multiple et qu'elle utiliserait son architecture flexible au maximum, pour répondre efficacement aux attentes des clients.
Les chiffres des ventes démontrent que le marché des véhicules électriques est en croissance, de plus en plus de clients étant intéressés par l' achat d'une voiture électrique. Bien qu'il semble que l'adoption s'accélère extrêmement lentement, les ventes augmentent certainement et BMW devra s'adapter à un moment donné.
Cet objectif a une fois de plus été confirmé par un porte-parole de l’entreprise. Lors d’une conférence de presse, le patron de BMW Australie, Vikram Pawah, a déclaré: «Nous sommes absolument déterminés à continuer à permettre aux clients de choisir soit un moteur à combustion, un hybride rechargeable ou un tout électrique. Nous ne souhaitons pas favoriser une technologie par rapport à une autre car nous souhaitons respecter le choix que feront nos clients face à toutes les options de groupes motopropulseurs disponibles. Nous allons offrir aux clients le pouvoir de choisir le groupe motopropulseur qu'ils souhaitent. Nous sommes d’abord et avant tout des fournisseurs de mobilité quelle que soit la technologie utilisée. »
Cette déclaration correspond à ce que le PDG de l'entreprise a répété à maintes reprises au cours des dernières années. BMW utilisera ses architectures flexibles pour offrir aux clients tout le choix possible, adapté à leurs besoins.
De plus, cela permet à BMW d'économiser de l'argent qui serait autrement dépensé pour développer une plateforme sur mesure uniquement pour les véhicules électriques. Au cours des trois prochaines années, BMW s'est engagée à lancer 25 voitures électriques, 12 d'entre elles étant des modèles tout électriques. Cette approche permettra à BMW d'être flexible et de construire trois types de voitures différents sur les mêmes chaînes de montage. Par conséquent, quelles que soient les préférences de la clientèle, ils pourront s'adapter et livrer la marchandise. Cette vision combinée avec la recherche et le développement axés sur la technologie des batteries et les moteurs électriques, devrait permettre aux Allemands de conserver un avantage concurrentiel sur le segment. BMW Blog
Contribution: André H. Martel
E-Tron à la station Electrify America, Marietta GA
Alors que l'administration présidentielle actuelle reste hostile à presque tous les efforts pour réduire les émissions de carbone, deux membres du Congrès ont présenté un projet de loi visant à étendre l'infrastructure de recharge des voitures électriques.
Appelé « Electric Vehicle Freedom Act », le projet de loi prévoit la construction d'un réseau de bornes de recharge rapide le long des principales autoroutes d'ici cinq ans. Il a été dévoilé conjointement par le représentant Alexandria Ocasio-Cortez (D-NY) et le représentant Andy Levin (D-MI). Levin est basé à Warren, Michigan, où se trouve le General Motors Technical Center, le centre de recherche et de développement du constructeur automobile.
En plus d'encourager une plus grande utilisation des voitures électriques, la loi sur la libération des véhicules électriques vise à stimuler l'économie. Les contrats de construction incluront une clause de "Buy America et de solides exigences salariales", dans le but de créer des emplois bien rémunérés. Le projet de loi a également comme objectif que les stations soient disponibles pour toutes les voitures électriques, quelles que soient leurs normes de recharge, et que celles-ci adoptent les nouvelles technologies». Mais il n'est pas clair si cette législation répondra aux besoins des résidents urbains, qui ont tendance à vivre dans des appartements et des copropriétés et ont donc moins de places pour se recharger. Il est également peu probable que les démocrates soient en mesure de mobiliser un soutien républicain pour faire adopter le projet de loi. Dans l'intervalle, le réseau national de bornes de recharge est en constante expansion sans aide directe du Congrès. Les propriétaires de Tesla bénéficient déjà d'un vaste réseau de stations de recharge rapide avec leurs Superchargers, et un financement important de Volkswagen a été versé dans le réseau Electrify America. Electrify America a récemment ouvert sa 400e station de recharge , elle dispose également de permis pour 100 stations supplémentaires et prévoit installer environ 150 autres stations additionnelles. Le réseau financé par Volkswagen est en retard sur Tesla, mais a fait des progrès impressionnants en seulement 20 mois par rapport aux huit années de construction de Tesla. Il convient également de noter les contributions d'autres réseaux de recharge privés, tels que ChargePoint et EVgo, et de constructeurs automobiles comme Nissan. Même General Motors, longtemps réticent à investir dans les infrastructures de recharge, se met de la partie. En mai 2019, GM a annoncé un accord avec le géant de la construction Bechtel pour construire des milliers de bornes de recharge aux États-Unis, le long des autoroutes et dans les zones urbaines. GM n'a pas encore divulgué beaucoup de détails sur le projet, mais le constructeur automobile a plusieurs nouveaux modèles électriques en développement qui bénéficieraient d'une infrastructure élargie. Ce n'est pas la première fois que le gouvernement fédéral tente de stimuler le développement de l'infrastructure de recharge. En 2016, l'administration Obama a annoncé qu'elle offrirait 4,5 milliards de dollars de garanties de prêt à des projets qui élargiraient l'infrastructure de recharge. Il est difficile d'imaginer que l'administration Trump propose quelque chose de similaire. Green Car Reports
Contribution: André H. Martel
La voiture électrique est promise à de beaux jours. Les annonces se succèdent et les constructeurs multiplient les nouveaux modèles. Les gouvernements encouragent massivement l’achat de tels véhicules avec des incitatifs importants. La parité des prix est imminente.
Mais le marché de la voiture électrique ne s’envole pas pour autant. Pourquoi? Est-ce que l’autonomie est suffisante? Est-ce que les prix sont encore trop élevés pour la majorité des consommateurs? Est-ce que les 16 bornes de recharge publiques sur le territoire de la Ville de Québec répondent à la demande? Et est-ce la meilleure idée? Mise À Jour fait le point sur la voiture électrique et ses promesses.
Voir le vidéo sur : MA TV On a vendu plus de véhicules électriques que de voitures à transmissions manuelles en 201911/2/2020
Alors que certains fabricants et quelques manufacturiers qui visent certains marchés niches continuent obstinément à offrir des voitures à transmissions manuelles pour les passionnés de la conduite, cette boîte de vitesses traditionnelle semble de moins en moins populaire auprès du grand public.
En fait, selon les données recueillies par Green Car Reports, les fabricants d'équipement d'origine (FEO)ont vendu plus de voitures électriques que de voitures à transmissions manuelles en 2019.
Cela dit, si les ventes des transmissions manuelles sont en déclin, celles des véhicules électriques connaissent une croissance difficile. Les véhicules électriques représentaient 1,6% de toutes les ventes de voitures, en hausse de 0,1% par rapport à 2018, tandis que les voitures manuelles ne représentaient que 1,1% de toutes les voitures vendues, en baisse de 0,5% par rapport à l'année précédente. La part du gâteau des VÉ devrait toutefois augmenter, de plus en plus de gouvernements dans le monde entier interdisant la vente de moteurs à combustion dans les futures décennies, ce qui forcera les manufacturiers à modifier leur production et à devenir moins dépendants des combustibles fossiles. À l'heure actuelle, les transmissions manuelles sont de plus en plus perçues comme des téléphones à cadrans ou des Blackberry. C’est-à-dire qu’ils sont de plus en plus rares mais toujours présents et à peu près exclusivement utilisé par les adeptes de la conduite manuelle peu désireux ou incapables de se mettre à niveau. Cependant, une fois que l'électrification sera complètement intégrée, nous prédisons qu'ils seront perçus comme le sont maintenant les machines à écrire ou les tourne-disques qui ferons le bonheur des amateurs nostalgiques. Si vous vous demandez si les voitures électriques peuvent être équipées d’une transmission, elles le peuvent, comme en témoigne la Toyota 86 remplacée par la Nissan Leaf qui utilisait toujours sa boîte d'origine à six vitesses . Mais les véhicules électriques manuels sont-ils mécaniquement avantageux ou y aura-t-il suffisamment de demande pour justifier la production de ce type de véhicules pour répondre à une demande minimale de quelques-uns? Extrêmement improbable. Maintenant, qui veut parier à savoir quand les ventes de VÉ dépasseront celles des véhicules à combustions automatiques? C’est la question cruciale. The Drive
Contribution: André H. Martel
Un reportage de Jean Balthazard du Journal de Montréal.
Après les voitures de luxe et à traction intégrale, voilà que les remorqueurs font face à nouvelle nuisance en période de déneigement: les voitures électriques. Pourtant, la Ville de Montréal semble peu s’en faire avec cette situation. • À lire aussi: Déneigement: impossible de remorquer des autos électriques • Écouter l'entrevue de l'AVÉQ avec Mario Dumont à QUB Radio C'est de plus en plus fréquent de se buter à des véhicules électriques branchés qu’on ne peut pas déplacer, constate Martin Ménard, remorqueur depuis 22 ans. «Je travaille sur les contrats de la Ville pour le déneigement et on nous a donné l’ordre de ne toucher à aucun véhicule électrique», ajoute-t-il. Certaines voitures électriques, lorsqu’elles sont branchées, se verrouillent automatiquement et il est impossible de retirer le fil d’alimentation. Les remorqueurs ne courent donc aucun risque et les laissent sur place. Ces situations pourraient toutefois être évitées, croit le porte-parole de l’Association des véhicules électriques du Québec, Simon-Pierre Rioux. Il propose par exemple que les bornes soient bloquées électroniquement ou à l’aide de rubans orange en période de déneigement. Une solution qu’Hydro-Québec pourrait envisager dans le futur. «C’est nouveau comme phénomène, mais oui, ça va commencer à s’accentuer, il faudra peut-être voir comment on peut mettre des solutions en place», confirme Louis-Olivier Batty, porte-parole d’Hydro-Québec. C’est toutefois la Ville «qui déploie et installe les bornes», précise-t-il. La métropole et Hydro-Québec devront donc collaborer pour en arriver à une solution. Des «boulets» au déneigement Pourtant, même lorsque les véhicules électroniques sont débranchés, certains remorqueurs sont réticents à les déplacer, de peur d’endommager le système électrique et d’être poursuivis. Plusieurs remorqueurs et employés municipaux avaient d’ailleurs confié, l’an dernier, au Bureau d’enquête qu’ils s’abstenaient souvent de remorquer des voitures de luxe et à traction intégrale pour sensiblement les mêmes raisons. Le problème, c’est que lorsqu’une voiture est laissée de la sorte sur la rue l’hiver, les déneigeurs doivent la contourner, ce qui affecte grandement leur travail et les empêche de bien déneiger les rues. Il faut donc que les propriétaires de véhicules électriques s’organisent mieux afin d’éviter d’être «des boulets» pour les déneigeurs, mentionne Simon-Pierre Rioux. Des «exceptions» possibles La Ville a répondu, de son côté, qu’elle n’exige pas aux remorqueurs de laisser les voitures électriques sur place, mais a reconnu qu’«il pourrait y avoir des exceptions quand le véhicule électrique est branché». Pourtant, à aucun moment, la Ville ne m’a faire part de pistes de solutions pour régler cette problématique, autre que de rappeler aux citoyens de respecter les périodes de déneigement. Comme quoi ce nouveau problème ne semble vraiment pas inquiéter la Ville.
78$ | Amende de stationnement sans remorquage
165$ | Amende de stationnement avec remorquage
Source: Journal de Montréal/Québec
Sondage: Les Québécois en faveur d’un effort accru pour financer l’électrification des transports10/2/2020
Les Québécois se sont clairement prononcés en faveur de différentes mesures d’écofiscalité qui visent à accélérer l’électrification des transports.
Au début de l’année, Équiterre, Vivre en ville, la Fondation David Suzuki et l’Association des véhicules électriques du Québec ont mandaté la firme de sondage Léger Marketing pour sonder la population québécoise sur le principe de redevance-remise pour les propriétaires de véhicules polluants.
Par exemple, à l’énoncé «le gouvernement du Québec devrait encourager, par différentes mesures fiscales, l’utilisation de véhicules moins polluants », 78% des répondants se disent favorables contre 16% qui se disent défavorables. À la question « êtes-vous favorable à ce que le gouvernement du Québec décourage les véhicules polluants et nuisibles à la lutte contre les changements climatiques en instaurant une nouvelle taxe? », 55 % des répondants se disent favorable contre 38 % qui se disent défavorables. Pour consulter le sondage : http://bit.ly/sondageRD «Les résultats du sondage démontrent que les Québécois et les Québécoises sont prêts à faire les efforts nécessaires pour accélérer l’électrification des transports et lutter contre l’un des principal responsable de la hausse des gaz à effet de serre (GES) du secteur des transports au Québec: les véhicules polluants» a souligné Jessie Pelchat, analyste des politiques publiques en transport chez Équiterre. Constats inquiétants de l’État de l’énergie 2020 Le Québec est un leader en matière de mobilité électrique, et il s’agit d’une source de fierté. Malgré l’engouement des Québécois pour les véhicules électriques, toutefois, le secteur du transport routier fait marche arrière par rapport aux objectifs climatiques qu’il doit atteindre. Trois constats inquiétants tirés de l’État de l’énergie 2020 démontrent la nécessité pour le gouvernement d'agir dès maintenant pour inverser la courbe en transport: Les ventes d’essence ont atteint un sommet sans précédent: Alors que la stratégie énergétique gouvernementale vise une diminution de la consommation de produits pétroliers de 40 % en 2030 par rapport à 2013, nous avons plutôt observé une augmentation de la consommation d’essence de 24 % de 2013 à 2018. Le parc de véhicule croît plus rapidement que la population: depuis 1990, on observe une augmentation de 65 % du nombre de véhicule personnel, soit une hausse près de trois fois plus importante que la croissance démographique de la province (+19 %); Les Québécois continuent massivement d'acheter des gros véhicules polluants: depuis 2015, les ventes de gros véhicules polluants ont surpassées les ventes de voiture plus écoénergétiques. Ceux-ci représentaient 41 % du parc automobile et 64 % de la part de vente de véhicules neufs en 2018, soit une augmentation de près de 263 % depuis 1990. « Les gains réalisés en efficacité énergétique des véhicules automobiles depuis une décennie ont été effacés par l’augmentation de la taille, du poids, et du nombre de grosses cylindrées sur nos routes. Cette tendance alimentée par l’industrie automobile contribue à l’endettement des ménages et rend impossible l’atteinte de nos objectifs de lutte aux changements climatique. Le gouvernement doit agir! » a déclaré Karel Mayrand, directeur général pour le Québec et l’Atlantique à la Fondation David Suzuki. Une mesure essentielle pour réussir l’électrification des transports Les experts à travers le monde s'entendent: pour atteindre la cible de réduction de GES, nous devons non seulement inverser la tendance à l’accroissement perpétuel de la part des véhicules polluants dans le parc automobile mais aussi accélérer l’électrification des transports. Pour se donner les moyens de maintenir le soutien financier à l’électrification des transports, le gouvernement du Québec doit mettre en place un fonds autofinancé par un système de redevance-remise. Le principe est simple: lors de l’achat (ou de l’immatriculation) d’un véhicule, inciter financièrement les Québécois à choisir un véhicule zéro-émission (VZE), et financer cette subvention en instaurant une contribution à l’électrification des transports (redevance) pour les propriétaires de véhicules énergivores et polluants. Il s’agirait donc bel et bien d’un fonds autofinancé sans impact négatif sur l’économie. L’ampleur de la contribution à l’électrification serait proportionnelle aux GES émis par les véhicules à essence. La mise en place d’un tel système permettrait de générer assez de recettes pour financer les programmes d’incitatifs à l’achat de véhicules électriques et d’autres projets d’électrification des transports. De plus, elle permettrait de réduire le nombre de véhicules personnels et le nombre de véhicules polluants dans le parc automobile, une condition sine qua non pour atteindre les cibles de réduction de GES en transport. «Un appui financier à l’achat des véhicules électriques continuera d’être nécessaire si le Québec veut atteindre des objectifs ambitieux d’électrification des transports et de réduction des émissions polluantes d’ici 2030. Il apparaît nécessaire et raisonnable que les propriétaires de véhicules polluants fassent leur part en payant une contribution à l’électrification. En liant cette redevance à la subvention à l’achat dans un d’un programme autofinancé, le Québec se dotera d’une mesure d’écofiscalité qui accélèrerait la transition vers les véhicules à faibles émissions sans grever les finances publiques» a affirmé Christian Savard, directeur général chez Vivre en ville. Une norme VZE plus ambitieuse De plus, afin d’assurer une offre suffisante de VZE permettant de répondre à la demande croissante des consommateurs qui souhaitent faire le saut à l’électrique, le gouvernement doit revoir à la hausse les ambitions de la norme sur les VZE. Adoptée en 2018, cette norme exige aux constructeurs automobiles de mettre à la disposition des consommateurs québécois un plus grand nombre et un plus large éventail de VZE. Le but de la norme VZE est de stimuler le marché automobile pour qu’il développe davantage de modèles. Or, les exigences de la norme ne sont pas suffisamment ambitieuses pour satisfaire la demande croissante pour ces véhicules. En effet, les estimations de ventes prévues par la norme ne tiennent pas compte de l’engouement grandissant des Québécois pour les VZE. De plus, le manque d’inventaire demeure un frein important à leur adoption. Nous demandons au gouvernement du Québec de revoir les paramètres de la norme actuelle afin d’atteindre 100% de vente de VZE d’ici 2030. «Il nous apparaît critique de bonifier la norme VZE dont s’est dotée le gouvernement en 2018 afin d’atteindre ses objectifs de 100 000 véhicules électriques dès la fin de cette année, et de 300 000 d’ici 2026. Cette norme devait offrir aux consommateurs une disponibilité suffisante de véhicules chez les concessionnaires, mais on remarque maintenant que les constructeurs offrent le strict minimum sur le marché selon les barèmes peu exigeants de la présente loi. En 2020, il est inacceptable que des listes d’attente pour accéder à un VÉ existent encore chez les concessionnaires québécois, et nous devons absolument remettre les pendules à l’heure» a affirmé Simon-Pierre Rioux, président-fondateur de l’Association des véhicules électriques du Québec (AVÉQ). « Avoir des objectifs ambitieux ne suffit plus dans un contexte de crise climatique. Le Québec doit prendre des mesures audacieuses pour freiner la hausse inquiétante des gros véhicules polluants sur nos routes, et ce, dès maintenant », exige Catherine Gauthier, directrice générale d’ENvironnement JEUnesse. « Nous ne pouvons plus attendre. Chaque fois qu’une mesure climatique est repoussée à plus tard, c'est une partie de notre futur qui part en fumée. » Si le gouvernement du Québec se saisit sérieusement de la crise climatique et souhaite atteindre ses cibles de réduction de GES, la mise en place de ces mesures qui entraîneront des changements de comportements est essentielle. La réussite du futur plan Électrification et changements climatiques (PECC) en dépend. Équiterre
Il y a tout juste un an, GM a modifié sa stratégie concernant les hybrides rechargeables comme la très appréciée Chevrolet Volt et a rapidement mis fin à ce programme.
En termes simples, GM en a fini avec les hybrides. Il n'y aura pas de suivi de la Volt, pas de multi segment hybride rechargeable ou d’hybrides à court terme.
Suite à la présentation aux investisseurs potentiels du Hummer électrique à la publicité lors du Super Bowl , et à la venue de la Cadillac électrique qui chapeautera la nouvelle poussée électrique de GM et qui ne sera dévoilée qu'en avril, GM confirme le changement de sa stratégie qui consiste essentiellement à mettre la hache dans le programme des hybrides et se concentrer uniquement vers les véhicules tout électriques. En réponse à savoir comment la société justifie cette décision, le président de GM, Mark Reuss, a qualifié les hybrides de solution intermédiaire. Reuss a décrit les obstacles, comme la certification et le coût inhérents à la gestion de deux sources de propulsion, et a déclaré: «Je ne peux tout simplement pas, du point de vue de la physique et de l'ingénierie, faire des profits à long terme, même comme solution intérimaire. "
Chevrolet Volt 2019
«J'adore la Volt; j'ai été l'un des premiers acheteurs de la Volt, je reçois beaucoup de courriels d'acheteurs de la Volt et je comprends leurs frustrations », a déclaré Reuss. "Mais, si nous pouvons développer une batterie intégrée verticalement, efficace et rentable, et si tout ce que nous avons appris de nos expériences avec la Bolt et la Volt et sur la façon d'utiliser la batterie nous permet d’obtenir plus d'autonomie et d’assurer la rentabilité, le client va être beaucoup plus heureux si GM produit un VÉ 100% électrique plutôt qu'un véhicule intermédiaire. "
Reuss a ajouté en faisant référence aux hybrides rechargeables, qu'ils sont difficiles à intégrer. "Si j'avais plus d’argent pour la recherche et le développement de notre entreprise, je le dépenserais pour améliorer les anodes et cathodes de nos batteries", a fermement déclaré Reuss. Lors d’un communiqué précédent, le directeur avait verbalisé ce qui apparait comme un leitmotiv: «Il ne sert à rien de dépenser de l'argent pour forcer le client à payer pour des suppléments dont il n'a peut-être pas besoin.» Green Car Reports
Contribution: André H. Martel
Deuxième collaboration du cousin !
Cousin Alain possède sa Bolt depuis quelques mois. Je me suis dis qu'il serait intéressant de nous parler de son expérience à travers une série de questions. Je ne lui ai pas laissé le choix ! 1. Qu’est-ce qui t’a incité à acheter une voiture électrique? La pression première est venue des enfants, qui sont très sensibilisés à l’importance de faire un effort en vue de préserver notre environnement en minimisant la production de déchets (plastique) et gaz à effet de serre. Cela m’a amené à réfléchir sur cette possibilité et à regarder les options qui s’offraient du point de vue hybride ou électrique.
Actualités de la semaine pertinentes pour les électromobilistes québécois
Contribution: André H. Martel
Statistiques SAAQ-AVÉQ sur l'électromobilité au Québec en date du 31 décembre 2019 [Infographie]7/2/2020
L'AVEQ est fière de vous présenter le plus récent portrait trimestriel de l'électromobilité au Québec ainsi que le bilan annuel 2019. Les enregistrements de véhicules électriques (VÉ) se chiffrent désormais à 66 639, soit les deux tiers de l’objectif gouvernemental pour la fin de l’année selon les plus récentes données de la SAAQ en date du 31 décembre 2019.
Les données d’immatriculation au 31 décembre 2019 :
Avec ce trimestre, le nombre total de VÉ enregistrés au Québec a progressé de 9.1%, ce qui correspond à un ajout net de 5535 VÉ en trois mois, soit 3251 VEÉ et 2284 VHR (59% versus 41% des nouveaux enregistrements). Malheureusement, il s’agit de la plus lente progression en pourcentage depuis le printemps 2017. Ceci correspond toutefois à une impressionnante progression annualisée de 69%. C’est tout de même une baisse de 10 points de pourcentage par rapport à l’an dernier. Dans l’absolu, cela signifie qu’il y a 27 248 VÉ de plus sur les routes du Québec en un an, comparativement à une progression de 17 461 en 2018. Pour mettre le tout en perspective, il s’est vendu 441 695 véhicules dans la province en 2019, en baisse de 2.1% par rapport à l’année précédente. Pour mieux comprendre l’importance de la progression du marché, il est juste de mentionner que près de 41% des VÉ présentement enregistrés se sont ajoutés en 2019! Enfin, plusieurs indications laissent croire que l’offre demeure le facteur limitant. En effet, les inventaires demeurent fortement réduits pour plusieurs des modèles les plus en demande sur le marché. Il est donc difficile d’établir la demande véritable et à quel point les ventes pourraient être encore plus élevées.
La progression du nombre de VÉ pour le trimestre se traduit par une moyenne de 1845 VÉ supplémentaires par mois, soit environ 62 par jour. Pour l’année entière, on parle plutôt de 2271 VÉ par mois en moyenne, ou 75 VÉ qui s’ajoutent sur nos routes chaque jour. Pour le moment, ce rythme de croissance nous permet d’envisager atteindre l’objectif de 100 000 VÉ un peu avant la fin de 2020, puisque la progression suit toujours une courbe exponentielle qui permet de surpasser la cible. On observe toutefois un léger fléchissement depuis deux trimestres qui laisse entrevoir la possibilité de retomber sous la croissance attendue, et donc potentiellement rater l’objectif du gouvernement de voir 100 000 VÉ sur les routes au 31 décembre 2020. Il faudra décidément que l’offre soit au rendez-vous durant l’année, et que les nouveaux modèles attendus sur les marchés soient rapidement disponibles en nombre suffisant.
Il est également intéressant, considérant qu’il reste moins d’un an pour se rendre à la fin 2020, de mentionner les objectifs sur un plus long horizon temporel. On parle ici de 300000 VÉ pour la fin 2026 et 1 million de VÉ pour la fin 2030. Il faudra voir comment la croissance se poursuit au-delà de 2020.
Le tableau suivant présente en détails le nombre de véhicules enregistrés par modèle, le pourcentage que cela représente dans la flotte québécoise ainsi que leur progression au classement pour les 15 modèles les plus populaires :
Le dernier trimestre de 2019 ne nous réserve pas vraiment de surprise, avec un top 15 qui demeure inchangé, étant constitué des mêmes modèles qu’au trimestre précédent. Seul le Kona électrique de Hyundai vient bouleverser un peu l’ordre établi, en passant de la 11e à la 8e place. La Kia Soul EV passe également devant le Model S de Tesla, qui poursuit son lent déclin. À noter donc que les sept premières positions au classement demeurent inchangées. Voyons voir cela plus en détails.
Comme c'est maintenant le cas depuis plusieurs trimestres, la Chevrolet Volt, désormais discontinuée, demeure en première position, mais son poids relatif dans la flotte québécoise poursuit sa longue descente, étant maintenant passé sous les 17%, alors qu’il était à 44% il y a à peine 3 ans de cela. Alors qu’on voyait poindre la Nissan LEAF depuis longtemps, elle qui demeure en seconde position, son poids relatif est lui aussi en baisse depuis un moment. Sa croissance a encore ralenti au dernier trimestre, étant moitié moindre que celle du marché. De ce fait, il semblerait que les deux modèles en troisième et quatrième place semblent mieux placés pour succéder un jour à la Volt en tête du classement. À moins que de nouveaux modèles arrivent et connaissent une croissance encore plus rapide avant que la Prius Prime de Toyota et le Model 3 de Tesla ne soient montés sur les plus hautes marches du podium? Quoiqu’il en soit, ces deux dernières continuent leur lutte à la troisième position, la Prime reprenant une avance plus confortable avec un dernier trimestre où elle a vu un gain net de 1240 exemplaires, soit plus de 23% de croissance! En comparaison, le Model 3 a crû ses enregistrements de 19%. Ces deux voitures ont désormais pratiquement 10% de parts de marché, ce qui est remarquable. De façon anecdotiques, on peut dire que cela correspond à environ 1 voiture sur 1000 au Québec qui est une Prius Prime, idem pour le Model 3. Nouvelle tendance depuis deux trimestres, la Chevrolet Bolt conforte sa 5e position face au Mitsubishi Outlander PHEV grâce à une croissance de 22% durant le trimestre. On observe que le Outlander PHEV a ralenti sa progression, qui est maintenant quasi celle du marché. Il est à noter que la bonne performance de la Bolt, comme celle de la Prius Prime d’ailleurs, s’explique en partie par leur disponibilité bien supérieure à celle des autres modèles. Avec les 6 premiers modèles, dans une classe à part, nous parlons donc de 65% des VÉ enregistrés au Québec. À signaler également: la croissance du Kona qui demeure très bonne à 32%, ce qui signifie un ajout de 529 sur nos routes en ce trimestre, la Soul EV qui suit une progression linéaire et les autres modèles de ce top 15 qui n’ont pratiquement pas vu de nouveaux enregistrements durant les trois derniers mois de 2019. Autre fait intéressant à observer, Chevrolet compte deux modèles dans le top 15, Tesla également, Ford en compte encore trois, mais deux sont dans une position bien fragile et Hyundai est à trois aussi, mais ils demeurent tous en croissance (sauf la IONIQ électrique, entre deux années-modèles) Nouveauté 2020: Nos graphiques interactifs permettant de suivre la progression de tous les modèles de VÉ sur nos routes se voient mis à niveau pour entamer une nouvelle année. Nous vous présentons donc rapidement les possibilités qu’ils offrent afin que vous puissiez en tirer profit pour faire vos propres analyses. Vous pouvez désormais filtrez par modèles, par constructeurs, par villes, MRC ou régions ou en croisant le tout. Le bouton Personnaliser vous donne accès à ces multiples possibilités alors que la petite flèche vous permet de tracer certains graphiques pré-programmés pour consultation rapide. Quelques éléments à souligner dans ces graphiques:
En combinant tous les chiffres, on constate que la part des véhicules 100% électriques creuse son petit avantage sur les hybrides rechargeables, la part de marché atteint désormais 51.65% des enregistrements, un nouveau sommet.
En plus de connaître le nombre de VÉ au Québec, il est intéressant de savoir où ils se trouvent. La mise à jour des graphiques présentés précédemment permet d’analyser les répartitions régionales sous tous les angles désirés. Voici donc la compétition amicale de la progression de l'électrification dans les différentes régions et villes du Québec, où tout le monde peut gagner selon la façon de regarder les données :
Comme à chaque publication trimestrielle, la région de Lanaudière demeure la championne incontestée des voitures électriques avec un estimé qui franchit la barre des 1.5% de la flotte qui serait électrifié. Cependant, la croissance de Lanaudière est désormais en phase avec le marché, et même un peu plus faible. La Montérégie, deuxième à 1.4%, maintient le cap et continue à s’approcher légèrement. Le cap du 1% de VÉ estimé dans la flotte régionale était déjà chose faite pour les régions de Lanaudière, de la Montérégie, de l’Estrie, de Laval et des Laurentides. Montréal et la Capitale-Nationale se joignent maintenant à eux. Si la tendance se maintient, la Mauricie et le Centre-du-Québec seront les prochaines à y parvenir, probablement en milieu d’année 2020.
Parlant de la capitale et de la métropole, cette dernière reprend un peu d’avance. Laval se rapproche aussi de l’Estrie qui a un peu ralenti. Le Centre-du-Québec et la Mauricie demeurent aussi au coude-à-coude depuis quelques mois. Un peu plus loin on voit le Saguenay-Lac-Saint-Jean accentuer son avance sur l’Abitibi-Témiscamingue. En terme absolu, la Montérégie demeure dans une classe à part avec 18 156 VÉ, soit 27% de la flotte dans une seule région. Encore une fois, Montréal suit et Lanaudière complète le podium. Les Laurentides en profitent pour dépasser la Capitale-Nationale. De ce point de vue, Laval parvient à reprendre les devants sur l’Estrie. Quant au classement absolu des dix premières villes, il demeure identique par rapport au trimestre précédent. Montréal (qui s’approche des 8000 VÉ) et Québec (qui dépasse les 4500) demeurent largement en tête, suivies de Laval (en route vers les 4000). Viennent ensuite en bloc Longueuil (au-dessus de 2000), qui se détache un peu de Terrebonne et Sherbrooke. Gatineau passe le cap du 1500, tandis que Trois-Rivières et St-Jean-sur-Richelieu continuent à se suivre de très près. Lévis franchit enfin le cap du 1000 pour compléter le top 10, mais Repentigny s’approche rapidement. Il y aura peut-être du changement au prochain trimestre. En terme relatif, savez-vous quelle ville (minimum de 1000 habitants retenus pour l’exercice) atteint le pourcentage de la flotte le plus élevé? Nous avons un nouveau champion avec Saint-Bruno-de-Montarville, en Montérégie, qui atteint le 3.1% estimé. Ceci met fin au règne de Westmount, qui était la championne depuis la fin de 2015 et qui ralentit sa progression, se situant à 2.95%. Mont-Royal, Boucherville et Léry sont tout juste derrière. Saint-Georges-de-Clarenceville fait une montée fulgurante et se positionne en 7e position derrière Saint-Mathieu-de-Beloeil. La Montérégie est bien représentée avec 7 villes sur 15, devançant la région de Montréal avec 4 villes au top 15. Hampstead clôt ce classement avec plus de 2.5%. N’hésitez pas à personnaliser le graphique pour comparer les villes de votre région ou votre MRC, vous pouvez désormais toutes les afficher. Faisons simplement le tour des championnes régionales, sans critères sur le nombre d’habitants: Bilan 2019
Étant donné que c’est le dernier trimestre de 2019, nous en profitons pour vous présenter également un petit bilan annuel. Ainsi, il s'est ajouté 15797 véhicules entières électriques et 11451 véhicules hybrides rechargeables sur l'année entière, soit une répartition annuelle de 58% versus 42% en faveur des VEÉ. Regardons plus en détails le top 15 des enregistrements sur l’année, et non pas le cumul historique tel qu’on le retrouve en début d’article:
Sans surprise, le Model 3 de Tesla est le modèle qui a vu la plus grande progression de ses enregistrements dans l’absolu avec une progression nette de 4699, en hausse de plus de 3000 par rapport à l’an dernier. Il passe ainsi du 5e au 1er rang. L’arrivée de la version Standard Range plus et son admissibilité aux différents rabais y est sans doute pour beaucoup. La Prius Prime de Toyota suit la cadence également avec une progression qui approche 4000 également. Une partie de l’explication vient probablement du fait qu’avec les rabais, la Prime coûte moins chère à l’achat que la Prius hybride traditionnelle! La Nissan LEAF maintient sa position et augmente sa progression. La Bolt de Chevrolet passe du 6e au 4e rang en doublant pratiquement sa progression nette au classement. Le Hyundai Kona électrique confirme son arrivée remarquée sur notre marché avec la 5e place de l’année, devançant le Outlander PHEV de Mitsubishi qui chute de la 2e à la 6e place. Comment réagira ce modèle à l’arrivée de nouveaux joueurs sur le marché des VUS, autant du côté des hybrides rechargeables (notamment les Toyota RAV4 et Ford Escape) que des tout-électriques (par exemple le Model Y de Tesla)? Évidemment la Chevrolet Volt désormais discontinuée subit une grande dégringolade, passant du 1er au 7e rang. Son absence et le peu d’alternatives dans sa niche (hybrides rechargeables à grande autonomie électrique) explique peut-être une partie du ralentissement de la croissance, surtout que l’offre était au rendez-vous pour ce modèle. La Ford Fusion dans sa version Energi est probablement la voiture électrique qui fait le moins de vague au Québec et pourtant elle améliore même sa position d’un rang en 2019, avec une progression équivalente à presque deux fois celle de 2018. Le reste du classement demeure similaire, la e-Golf n’a pas suivi le marché et baisse de cinq rangs et la Chevrolet Spark parvient à demeurer dans le top 15 juste avec des importations usagées. Enfin, le Niro PHEV de Kia entre en 14e position. Ainsi, 13 des 15 modèles étaient les mêmes l’an dernier. On y retrouve également le même ratio avec 8 tout-électriques et 7 hybrides rechargeables.
Pour rappel, la croissance annuelle des enregistrements de VÉ au Québec pour l’année 2019 est de 69%, ce qui est exceptionnel. Et comme nous l’avons mentionné à plusieurs reprises, les temps d’attente sont de plusieurs mois pour les modèles les plus populaires. Il est donc difficile d’imaginer ce qu’aurait pu être la croissance dans un contexte d’offre abondante. Un élément majeur de 2019 fut évidemment l’arrivée en mai d’un rabais fédéral de 2500 ou 5000$ pour la plupart des modèles les plus populaires sur le marché, ce qui a mené à une frénésie d’achat au printemps et à l’été. Enfin, il faut souligner la croissance impressionnante de l’offre de recharge rapide, en bonne partie grâce au nouveau modèle d’affaire du Circuit Électrique, mais aussi grâce à la venue de Petro-Canada et son réseau de recharge transcanadien. On constate ainsi une augmentation d’approximativement 150 bornes de recharge à courant continu (BRCC) dans la province, soit une croissance de 60%. Perspectives 2020
L’année 2020 est celle où le premier objectif du gouvernement du Québec quant au nombre de véhicules électriques sera évalué. En effet, c’est au 31 décembre qu’on regardera s’il y a bel et bien 100 000 VÉ sur nos routes. Jusqu’à maintenant, la tendance laisse croire que c’est possible, mais la croissance doit demeurer au-delà de 50% pour y parvenir. Les temps d’attente chez plusieurs constructeurs et une loi zéro-émission qui manque un peu de mordant ne nous permettent toutefois pas d’affirmer avec certitude que nous y parviendrons. De plus, les rabais provinciaux, jusqu’à preuve du contraire, seront aussi réduits, c’est-à-dire que le plafond admissible descend à 60000$ pour avoir accès à une subvention allant jusqu’à 8000$.
En contrepartie, l’année 2020 verra l’offre augmenter avec son lot de nouveaux modèles, ce qui stimule évidemment la demande. Voici d’ailleurs un aperçu des modèles attendus sur les routes du Québec. À noter que certains modèles arriveront peut-être en 2021, les plans des constructeurs étant toujours un peu flous, surtout pour un marché comme le Canada:
Bref, voilà de quoi convertir de nouveaux électromobilistes. Contribution: Jean-François Morissette, Frédérick St-Laurent et Simon-Pierre Rioux Source: SAAQ. Il est à noter que l’AVEQ paye pour obtenir ces données.
La chaîne d'approvisionnement de l'ensemble du groupe motopropulseur sera transformée par les types de composants nécessaires et les processus logistiques utilisés pour leur circulation.
Alors que le moteur à combustion interne est progressivement abandonné au profit de systèmes de propulsion alternatifs, les chaînes d'approvisionnement automobiles subiront une transformation radicale, selon de nouvelles recherches du groupe Transport Intelligence (Ti).
La chaîne d'approvisionnement de l'ensemble du groupe motopropulseur sera transformée et les types de composants, les processus logistiques utilisés pour les déplacer, les marchés d'origine et de destination ainsi que le caractère hiérarchisé des chaînes d'approvisionnement automobile devront être repensés. "Fondamentalement, il y a un changement dans la nature des composants utilisés, passant de l'ingénierie mécanique à l'ingénierie électrique et électronique", a déclaré le co-auteur du rapport, Thomas Cullen, analyste principal chez Ti. «La conception et la production de ces composants sont très différentes. Cela a d'énormes implications sur la façon dont la chaîne d'approvisionnement automobile sera restructurée. » Les principales conclusions du nouveau rapport, "Future Mobility: Electric Vehicle Supply Chain Architecture" comprennent:
Bien que les batteries soient des pièces d'ingénierie complexes, elles sont beaucoup plus simples à insérer dans un véhicule qu'un moteur à combustion interne. Le branchement des moteurs électriques à la batterie est un processus relativement simple. Sans atelier de soudage, sans avoir à monter des moteurs à combustion et avec un réseau plus élevé de fournisseurs de composants, l'installation d'assemblage automobile diminuera d'échelle en même temps que ses exigences logistiques. "Les constructeurs de véhicules conventionnels définissent l'assemblage comme une compétence de base, mais avec la nature changeante des opérations, cela peut ne plus être le cas", a déclaré Nick Bailey, directeur de la recherche de Ti et co-auteur du rapport. «Il se peut qu'avec le temps, les constructeurs automobiles se concentrent sur la conception et la commercialisation de leur produit, comme Apple le fait actuellement en sous-traitant les activités manufacturières. L'impact de la réduction des pièces et de l'élimination du nombre de fournisseurs dans la chaîne d'approvisionnement d’un groupe motopropulseur est fréquemment mentionné comme étant traumatisant pour la chaîne d'approvisionnement automobile. De plus, le processus de fabrication de batteries en termes de matériaux, de compétences et de structures de production existantes s'est développé hors des principaux groupes automobiles. Le Japon, la Corée du Sud et la Chine dominent le secteur, s'approvisionnant en matières premières en Asie, en Afrique et en Amérique latine. L'Europe et l'Amérique du Nord ont, à quelques exceptions près, été mises à l'écart dans le développement de nouvelles technologies de batteries ainsi que dans le savoir-faire de fabrication. Un aspect négligé, quoique important de toute chaîne d'approvisionnement de VÉ qui le différenciera des chaînes d'approvisionnement de circuits intégrés est la différente de l'interconnexion des composants. Alors que la relation entre les composants des véhicules à circuit intégré est principalement cinétique, la relation entre les composants électriques et électroniques dépend du mouvement des électrons. Cela signifie que la nature des interfaces des divers composants est très différente. Cela créé évidemment des implications majeures sur la chaîne d'approvisionnement. MH&L (Material Handling and Logistic)
Contribution: André H. Martel
En plus d’accélérer la révolution vers des transports propres au cours des trois prochaines décennies, les véhicules électriques pourraient répondre aux besoins de stockage du réseau électrique alors que des parts croissantes de sources d'énergie renouvelables principalement solaires et éoliennes sont intégrées dans les réseaux électriques.
Les batteries des véhicules électriques pourraient avoir tellement un plus gros potentiel de stockage d'énergie d'ici 2050. Les voitures électriques pourraient assurer le stockage d’énergie du réseau électrique afin de profiter de l'augmentation de la capacité de l’énergie solaire et éolienne, selon l'Agence internationale des énergies renouvelables (IRENA).
Alors que les véhicules électriques et les énergies renouvelables sont actuellement perçus comme deux technologies d'énergie propre totalement distinctes, et que les véhicules électriques sont une contrainte pour les réseaux électriques lorsqu'ils se rechargent en période de pointe, ils pourraient cependant représenter un avantage potentiellement pour les réseaux électriques si les VÉ étaient connectés à des réseaux intelligents, selon les experts de l'IRENA. La flotte de véhicules électriques du futur pourrait créer un vaste réseau de stockage d'énergie électrique, selon l'agence. Toujours selon l'agence, le potentiel de stockage de la batterie des VÉ pourrait éclipser la capacité de la batterie stationnaire d'ici 2050, ont déclaré des experts de l'IRENA dans le cadre d’une analyse l'année dernière. En 2050, environ 14 térawattheures (TWh) de batteries de VÉ seraient disponibles pour fournir des services de réseautage, contre 9 TWh de batteries stationnaires, selon l'agence. «La recharge intelligente des véhicules électriques est la clé pour faciliter la synergie entre le transport propre et l'énergie électrique. Il minimise l'impact de la recharge des véhicules électriques et libère la flexibilité d'utiliser plus d'énergie solaire et éolienne », a déclaré l'IRENA. La recharge intelligente, contrairement à la recharge non contrôlée, diminue également la simultanéité et réduit les pics de demande. En outre, selon les experts de l'IRENA, la recharge intelligente des véhicules électriques a le potentiel de réduire considérablement les périodes de pointe pour ainsi renforcer le réseau, pour seulement 10% du coût actuel pour le renforcement du réseau. Dans un mode de recharge en V2D / B (véhicule à domicile / bâtiment), les véhicules pourraient agir en tant que fournisseurs d'énergie d'appoint pour la maison, tandis qu'en mode V2R (véhicule à réseau), le réseau intelligent contrôlerait la recharge et retournerait une partie de l'électricité au réseau. L'agencement des modèles de recharge, alors que les véhicules électriques sont généralement inactifs dans le stationnement entre 90 à 95% du temps pour la plupart des voitures, pourrait contribuer à la fois à la flexibilité du système et à la distribution locale selon l'IRENA. Cependant, cette option de recharge intelligente des véhicules électriques aura plusieurs défis à relever. Les défis techniques incluent l'incertitude sur la façon dont l'utilisation de batteries VÉ pour retourner l'électricité au réseau pourrait affecter la dégradation de la batterie. Un autre obstacle est le manque de standardisation et de connaissance des consommateurs des systèmes véhicule-réseau. Un autre défi est la préférence des consommateurs pour la recharge la plus rapide possible, ce qui réduit l'utilisation d'une batterie VÉ pour fournir la flexibilité au réseau électrique. «Avec une recharge lente, la batterie est connectée au réseau pendant de plus longues périodes, augmentant ainsi la possibilité de fournir un service flexible au système électrique», explique l'IRENA. Selon Arina Anisie de l'IRENA, l'un des auteurs de l'analyse de l'agence sur la recharge intelligente, les systèmes de recharge intelligents fonctionneraient mieux avec des recharges lentes, de sorte que les préférences des conducteurs ne favorisent pas actuellement l’utilisation de ces batteries. "Il faut vraiment changer le comportement du consommateur pour pouvoir exploiter les synergies entre la mobilité et l'énergie éolienne et solaire", a déclaré Anisie au représentant de Forbes, Jeff McMahon Selon l'IRENA, un déploiement massif de la recharge intelligente des VÉ sera facilement réalisable si l'approche peut obtenir un soutien politique alors que les gouvernements démontrent de plus en plus d’intérêt pour un environnement à émissions de carbone nulles, en particulier en Europe. Si l'adoption de la recharge intelligente était adoptée cette décennie, le réseau des véhicules électriques intelligent pourrait s’accroitre considérablement d'ici 2030, estime l'IRENA. «Si ce concept était mis en vigueur dès maintenant, l'utilisation des véhicules électriques comme ressource de flexibilité via des approches de recharge intelligente réduirait le besoin d'investir dans des centrales électriques à combustibles fossiles à forte intensité de carbone pour pouvoir ainsi avantager les énergies renouvelables», indique l'agence dans son analyse. Cette approche peut être prometteuse et pourrait intégrer une mobilité propre avec une augmentation de la capacité solaire et éolienne, mais elle a encore plusieurs défis à surmonter, y compris un changement dans les préférences des conducteurs vers l'achat de véhicules électriques comme leur prochaine voiture et l'utilisation d'une recharge plus lente mais intelligente plutôt qu’une recharge rapide et ces préférences pourraient être difficiles à modifier. Nasdaq
Contribution: André H. Martel
La plus grande ville du Canada a approuvé un plan pour atteindre 100% d'émissions zéro pour les véhicules privés d'ici 2050, grâce à l'expansion des réseaux de recharge publics, des incitatifs financiers, des mises à jour du code du bâtiment et plus encore.
Le conseil municipal de Toronto a voté jeudi dernier pour adopter une stratégie globale d'intégration des véhicules électriques dans le tissu urbain. La stratégie, préparée par Dunsky Consulting, a défini 10 actions clés que la ville doit prendre pour atteindre l’objectif 100% des véhicules légers de la ville zéro émission d'ici 2050.
«C'est une décision très importante pour Toronto, parce que les émissions des transports ont un impact énorme sur notre profil d'émissions de gaz à effet de serre dans la ville», a déclaré le conseiller Brad Bradford. «C'est la direction que nous souhaitons prendre pour relever ce défi.» Selon le rapport, l'adoption de ces règlements concernant les véhicules électriques permettra à la ville de réduire les émissions de gaz à effet de serre causés par les voitures qui représentaient 30% de toutes les émissions en 2017 et d'améliorer la santé des résidents. Il renforcera également son économie locale, car les résidents épargneront de l’argent en raison du coût relativement faible de l'alimentation et de l'entretien des véhicules électriques. Les objectifs intermédiaires d’ici 2050 incluent l’immatriculation de 5% des véhicules électriques d'ici 2025, 20% d'ici 2030 et 80% d'ici 2040. Actuellement, il n’y a seulement que 0,6% des véhicules torontois qui sont électriques. Cette stratégie a été adoptée avec quatre amendements supplémentaires. Le premier, présenté par le conseiller Layton, demande que le maire Tory signe la déclaration C40 concernant l’interdiction de véhicules à combustibles dans les rues de la ville. Cette déclaration, que plusieurs villes du monde entier ont signée, consiste à s'engager à électrifier les flottes de transports en commun et à garantir qu'une section majeure de la ville soit à zéro émission d'ici 2030. Un autre amendement, proposé par le conseiller Gord Perks, demande que les futures mises à jour sur les progrès de la stratégie devraient inclure des informations complètes la façon dont l'électrification aura un impact sur les réseaux de la ville. Les actions immédiates recommandées comprennent l'expansion de l'infrastructure de tarification publique et l'élaboration de politiques et de règlementations de tarification publique. Cela comprendrait l'installation de 650 bornes de recharge rapides CC et de 10 000 bornes de recharge de niveau 2 d'ici 2030 afin de s'adapter à la venue des véhicules électriques. Cela comprendrait également la mise à jour des codes du bâtiment pour s'assurer que toutes les places de stationnement dans les nouveaux bâtiments soient équipées avec des bornes de recharge pour les véhicules électriques. «La Ville compte beaucoup d’immeubles résidentiels à usages multiples, sans accès à un garage ou à un stationnement n’ayant évidemment aucun accès à ce service», note la stratégie. "Le manque réel de bornes de recharge publiques contribue à l'anxiété concernant l’autonomie qui rend les consommateurs moins susceptibles de passer aux véhicules électriques." D'autres actions à court terme incluent l'augmentation du nombre de véhicules électriques utilisés dans les programmes d’autopartage, la sensibilisation du public aux avantages environnementaux et économiques des véhicules électriques et l'électrification de la flotte de la ville. La stratégie examine également les principaux incitatifs financiers pour encourager les conducteurs à acheter des véhicules zéro émission. Les initiatives potentielles dans ce domaine pourraient inclure la réduction des péages routiers pour les véhicules électriques ou la création de zones pilotes réservées aux véhicules tout électriques ou hybrides. Les autres actions à moyen et à long terme comprennent le plaidoyer auprès d'autres niveaux de gouvernement et le soutien continu de la recherche et de l'innovation dans la technologie des véhicules électriques. Le rôle que les municipalités peuvent jouer dans la promotion de l'électrification est majeur. Un récent rapport du Conseil international sur les transports propres examinant les 25 principales villes avec le plus de véhicules électriques à l'échelle internationale a révélé que les politiques municipales étaient souvent les plus efficaces pour encourager l'adoption des véhicules électriques. «Les gouvernements locaux ont souvent fixé des objectifs encore plus audacieux que les gouvernements fédéraux et développé des actions de promotion uniques, résultant en une adoption nettement plus élevée sur des marchés locaux spécifiques», indique le rapport. À ce titre, plusieurs stratégies incluses dans le plan directeur de Toronto ont déjà connu du succès au niveau international. La majorité des 25 capitales favorables aux véhicules électriques ont introduit des incitatifs fiscaux incluant d’autres avantages reliés à la possession de véhicules électriques, et beaucoup ont développé de solides réseaux publics de recharge. Cinq de ces villes, Paris, Los Angeles, Oslo, Tokyo et Londres se sont engagées à créer une zone majeure zéro émission d'ici 2030 dans leur ville. La première rue à zéro émission de Londres, qui permettra de surveiller les changements d'air qualité et des conditions de circulation, devrait être inaugurée ce printemps. Un tel projet pourrait s'avérer un modèle utile pour un essai similaire à Toronto. Les villes canadiennes qui ont également adopté des stratégies municipales pour les véhicules électriques comprennent Montréal , Vancouver , Edmonton et Calgary . Electric Autonomy
Contribution: André H. Martel
Préparez-vous pour les nouvelles « bêtes écologiques ».
Si l’on vous demande à quoi ressemble un véhicule électrique. Quelle est l’image qui vous vient à l'esprit? C'est probablement un véhicule compact, comme le Chevrolet Bolt, ou un véhicule fluide et aérodynamique, comme l'un des nombreux modèles de Tesla. Mais une nouvelle génération de véhicules électriques veut modifier cette vision et démontrer qu'un véhicule électrique peut être aussi imposant que n'importe quel véhicule à essence.
Les nouveaux Hummers électriques font partie de cette nouvelle vision, mais ils ne sont pas seuls. Alex Williams du New York Times, s’est penché sur ce phénomène, qu'il surnomme «la bête écologique». Cette appellation est assez paradoxale. Le nouveau Hummer EV promet de brûler moins d'essence qu'une Toyota Prius puisqu’il qu’il fonctionne à l’énergie électrique. Idéalement, il devrait pouvoir tirer son énergie de parcs éoliens respectueux du climat, de l’énergie solaire ou de l’énergie hydroélectrique. Selon l'article de Williams plusieurs véhicules qu’il a qualifié de bêtes écologiques seront bientôt disponibles sur le marché. On pense au Cybertruck de Tesla ainsi qu’à deux nouveaux constructeurs automobiles émergents. Il est ici question de Bollinger, dont le B1 se vendra 125 000 USD et revendique 614 HP et une charge utile de 2 267 kg. Et il y a aussi Rivian, dont la R1 offre a une autonomie de plus de 645 km, jusqu'à 750 HP et qui se vendra à un prix de base de 69 000 USD. Ford prévoit également mettre bientôt sur le marché son F-150 électrique. Williams conclut ceci. «En 2020, les camionnettes sont des véhicules attrayants, ils représentent un fort pourcentage de ventes de l'industrie automobile américaine grâce à leur image énergétique et à leur attelage chromé». Dans cette perspective, le mélange de technologie et de performance que l'on retrouve dans cette nouvelle génération de camions électriques ne semble pas si différent du mélange de technologie et de performance qui attire les conducteurs vers ce type de véhicules. Et si cela aide à ouvrir la voie à un avenir plus respectueux de l'environnement, pourquoi pas? Inside Hook
Contribution: André H. Martel
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