La transition vers les véhicules électriques est plus avancée qu’il n’y paraît sur les routes, estiment des analystes. Et l’un des premiers à en faire les frais sera vraisemblablement le pétrole canadien.
Une analyse de l’agence de presse Reuters a, par ailleurs, récemment rapporté que la trentaine de principaux fabricants automobiles du monde ont annoncé jusqu’à présent au moins 300 milliards $US d’investissement dans les véhicules électriques ou hybrides, à raison entre autres d’environ 140 milliards par des compagnies allemandes, de 57 milliards par les Chinois, de 29 milliards par les Américains, de 24 milliards par les Japonais et de 20 milliards par les Sud-Coréens.
« À cet égard, le Canada n’est plus dans la course pour l’exploitation pétrolière » en dépit du fait qu’il arrive au 3e rang des plus grandes réserves pétrolières du monde, estiment les analystes, qui en veulent pour preuve la tendance des dernières années au « désinvestissement » dans le secteur pétrolier canadien. « Des 400 milliards d’investissement dans des mégaprojets liés aux hydrocarbures qui avaient été annoncés au cours de la présente décennie au Canada, il y en a seulement un quart qui semble cheminer sans trop d’encombres vers leur réalisation. » Pour les quelque 300 milliards restants, « les difficultés se multiplient, qu’il s’agisse d’opposition environnementale (tant pour l’extraction que pour la construction de pipelines) ou d’une viabilité financière de plus en plus incertaine ». De plus en plus réticents à se lancer dans « les investissements initiaux massifs » que requiert l’exploitation des sables bitumineux et des réserves extracôtières propres au Canada, les investisseurs leur préfèrent notamment le gaz et le pétrole de schiste américains, plus faciles et moins coûteux à produire. Si au moins le secteur automobile canadien donnait des signes de se préparer à surfer sur la nouvelle vague des véhicules électriques et hybrides, mais ce n’est malheureusement pas le cas, conclut à regret E & B Data. « Jusqu’ici, les investissements qui y sont annoncés sont très limités » et sont loin de compenser « l’érosion de sa capacité de production de véhicules automobiles traditionnels » des dernières années. Extraits du reportage de : Éric Desrosiers 10 juillet 2019 Économie Le Devoir
Contribution: André H. Martel
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