Suite à la visite de Biden à l’UAW, Trump prévoit un discours aux heures de grande écoute sur les problèmes des véhicules électriques. Personne ne se fait autant d’ennemis que Donald Trump, et sa campagne électorale présidentielle de 2024 en promet des nouveaux intéressants. Le plus récent : les véhicules électriques. Trump s’ingère dans la grève des travailleurs de l’automobile en affirmant que les véhicules électriques menacent les modes de subsistance des cols bleus. C’est une attaque contre le président Biden, qui veut réduire les émissions de carbone en augmentant les véhicules électriques à 50% des ventes de voitures neuves d’ici 2030, contre environ 7% actuellement. Les véhicules électriques ne brûlent pas de combustibles fossiles et n’ont pas d’émissions d’échappement, ils aident donc à lutter contre le réchauffement climatique, tant que l’électricité qui les alimente est relativement propre. Trump a commencé à qualifier le plan de Biden de « ridicule canular de voiture électrique », et il blâme la direction de United Auto Workers (UAW) pour sa complicité dans le stratagème. Il affirme que « toutes ces voitures vont être fabriquées en Chine », ce qui, si c'était vrai, détruirait les emplois des travailleurs de l’automobile aux États-Unis. La solution ? Élisez Trump, bien sûr. L’attaque contre les VÉ est une tactique classique de Trump: confondre un problème réel avec un faux et embellir le tout par des absurdités. Le vrai problème est la quête des travailleurs de l’automobile pour de meilleurs salaires, avantages sociaux et sécurité d’emploi. Les syndicats sont en déclin constant depuis des décennies et les travailleurs de l’automobile veulent que General Motors, Ford et les autres manufacturiers les assurent qu’ils seront en mesure de subvenir aux besoins de leurs familles pendant de nombreuses années. Le faux problème est le « canular EV ». Les véhicules électriques ne sont pas un canular. Tesla le prouve. Tesla est devenue le constructeur automobile le plus rentable au monde, suite à une campagne de sensibilisation, tout en mettant 4,5 millions de voitures électriques sur la route et en gagnant des critiques élogieuses de la part des acheteurs. De nombreux constructeurs automobiles imitent Tesla, au lieu de l’inverse, car ils sont convaincus que Tesla a identifié l’avenir des transports. La vision absurde de Trump est de prétendre que les véhicules électriques seront chinois. Trump lui-même a pris des mesures pour empêcher cela lorsqu’il était président, en imposant de nouveaux droits de douane sur les importations chinoises. La tarification douanière de Trump est toujours en place. Si la Chine commence à importer des voitures aux États-Unis, c’est un signe que la politique commerciale de Trump a échoué. Trump prévoit s’adresser aux travailleurs de l’automobile en grève au Michigan le 27 septembre, aux heures de grande écoute ce qui lui permettra d'.évaluer si son assaut contre les véhicules électriques obtient un quelconque intérêt de la part des Américains. L’UAW a soutenu Biden en 2020 et le soutiendra probablement à nouveau en 2024. Trump essaie clairement d’ébranler la direction syndicale, tout en faisant pression pour obtenir des votes des cols bleus dans des États décisifs tels que le Michigan et le Wisconsin. Biden est près des travailleurs. L’année dernière, il a promulgué de nouveaux incitatifs pour construire des véhicules électriques et d’autres composants d’énergie verte aux États-Unis. La loi de réduction de l’inflation de 2022 comprenait de précieux allégements fiscaux pour les entreprises qui construisent des usines américaines et embauchent des travailleurs américains, y compris des travailleurs syndiqués. La loi connait d’excellents résultats. Un boom sans précédent de la construction d’usines est en cours, directement lié aux nouveaux allégements fiscaux. L’emploi manufacturier devrait augmenter dès que ces usines seront mises en service. Biden a peut-être obtenu beaucoup plus que ce qu’il avait négocié dans l’IRA. Lorsque le Congrès a adopté la loi l’année dernière, les analystes budgétaires ont estimé que les allégements fiscaux sur l’énergie verte coûteraient environ 385 milliards $ USD au cours des 10 prochaines années. Mais les entreprises ont demandé des allégements fiscaux à un rythme beaucoup plus rapide que prévu, et le coût sur 10 ans semble maintenant être d’environ 1,200 milliards $ USD. Au lieu de créer des emplois dans le secteur de l’énergie verte à l’étranger, les entreprises étrangères viennent s’installer aux États-Unis pour s’associer à des entreprises américaines et y construire des usines de batteries de véhicules électriques. Le problème le plus probable n’est pas la disparition d’emplois, c’est le manque de travailleurs qualifiés pour faire fonctionner toutes ces nouvelles usines. Les travailleurs de l’automobile ont une préoccupation légitime au sujet des véhicules électriques. Ils représentent moins de pièces que les voitures à essence et nécessitent moins de travailleurs pour les construire. C’est un des problèmes soulevés dans le cadre de cette grève. Mais la véritable préoccupation du syndicat n’est pas le manque d’emplois, mais le fait que bon nombre des nouveaux emplois dans le secteur de l’énergie verte ne seront pas syndiqués. Les allégements fiscaux du programme de l’IRA sont généralement plus importants pour les entreprises qui paient des salaires au niveau syndical, mais de nombreuses entreprises peuvent opter pour des allégements fiscaux plus petits et des travailleurs non syndiqués. D’autres batailles particulières pourraient s'ajouter. Le seul individu qui pourrait réfuter les prétentions de Trump avec une autorité à toute épreuve est le PDG de Tesla, Elon Musk, qui est devenu un des hommes les plus riches du monde en vendant des véhicules électriques. Cependant, Musk est un fan de Trump, et il a réactivé le compte Twitter de Trump après avoir acheté la plateforme de médias sociaux l’année dernière. Donc, Musk pourrait être crédible dans l’univers de Trump s’il disait: « Désolé Donald, les véhicules électriques sont la vraie affaire. » Mais Musk ne veut peut-être pas nuire, à Trump. Car Musk déteste les syndicats il semble apprécier Trump essayant de dresser les travailleurs syndiqués contre leurs dirigeants. Musk a également un problème avec Biden, qu’il a qualifié de « marionnette de chaussettes humides » l’année dernière, parce que Biden avait mentionné les constructeurs automobiles syndiqués de Detroit tout en ignorant Tesla une entreprise non syndiquée. Trump est l’ennemi non pas d’un seul , mais de deux ennemis de Musk, ce qui pourrait le rendre doublement utile. Contrairement à ce que dit Trump, les véhicules électriques sont de plus en plus abordables, pragmatiques et économiquement viables. Bien qu’ils ne soient pas une panacée, ils aident à réduire les émissions de carbone et à contenir le réchauffement climatique. Pour les personnes qui ne veulent pas d’un véhicule électrique, les voitures à essence seront encore disponibles pendant des années et probablement des décennies. Les politiques de Biden accélèrent la transition vers des voitures plus vertes, mais ne tuent pas l’industrie automobile traditionnelle. La propagande de Trump réussit, surtout, lorsque les faits sont un peu compliqués et que quelques affirmations trompeuses peuvent laisser les électeurs confus. Il utilise maintenant cette formule pour vilipender les véhicules électriques et leur grand champion, Biden. Les véhicules électriques sont là pour rester, mais ils sont maintenant politisés comme apparemment tout le reste en Amérique. Rick Newman Autoblog Contribution: André H. Martel
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