DNV prévoit une réduction de 50% de la demande de pétrole dans le secteur des transports d’ici 20508/5/2023
L’électricité continue de gagner du terrain dans des secteurs que l’on croyait auparavant difficiles à électrifier, notamment le camionnage lourd et l’aviation. La part de l’électricité dans les transports passera de 1% aujourd’hui à 23% en 2050, selon le dernier rapport Transport in Transition de DNV.
Le rapport Transport in Transition de DNV* s’appuie sur le modèle de perspectives de transition énergétique basé sur la dynamique du système de DNV et explore les changements dans les carburants, l’électricité et les infrastructures nécessaires pour transporter un nombre toujours plus grand de personnes et de volumes de fret tout en décarbonisant le secteur. Bien que la demande de pétrole dans le secteur des transports devrait être réduite de moitié d’ici 2050, le rythme actuel de la transition est encore très en deçà des objectifs de l’Accord de Paris. Les possibilités d’accélérer le changement grâce à des projets pilotes et à l’adoption d’énergies de substitution doivent être saisies dès que possible. Aujourd’hui, le transport de passagers et de marchandises représente environ un quart du CO2 mondial lié à l’énergie, une part qui passera à 30 % d’ici 2050. Le transport routier ouvre la voie à la réduction de la dépendance aux combustibles fossiles, passant de 38 millions de barils par jour (bpj) aujourd’hui à 19 millions de barils par jour en 2050, réduisant le pourcentage de 91% à 57%. À l’inverse, la consommation de pétrole dans l’aviation devrait demeurer stable jusqu’en 2050, les hydrocarbures devant représenter 60% du secteur la même année. Sous l’impulsion de la décarbonisation, le mix énergétique dans le secteur maritime sera également modifié de manière significative au cours des prochaines décennies. D’ici 2050, il passera probablement d’un mélange presque entièrement à base de pétrole à un bouquet énergétique composé de 50 % de carburants à faible teneur en carbone et sans carbone, de 19 % de gaz naturel et de 18 % de biomasse. L’électricité n’obtiendra qu’un pourcentage de 4 %, provenant du transport maritime à courte distance et des séjours portuaires pour les grands navires. Des régions telles que l’Europe, l’Amérique du Nord et la Grande Chine sont à l’avant-garde de l’adoption des véhicules électriques. Parallèlement, ces régions investissent dans l’hydrogène et les carburants à base d’hydrogène en tant qu’option la plus prometteuse pour le transport de marchandises lourdes sur de longues distances. À l’autre extrémité du spectre, des régions telles que l’Afrique subsaharienne et l’Eurasie du Nord-Est tardent à mettre en place les infrastructures et à produire les quantités d’électricité renouvelable nécessaires pour décarboniser le transport routier. « Notre rapport Transport in Transition met en évidence les défis auxquels l’industrie est confrontée et les domaines dans lesquels des politiques et des investissements supplémentaires sont nécessaires de toute urgence pour accélérer la décarbonisation du secteur des transports. Il existe un besoin urgent de combustibles non fossiles fiables pour soutenir la réduction des émissions, en particulier dans les secteurs maritime et aérien. Il est essentiel que les décideurs accélèrent les efforts visant à encourager la recherche et le développement, les projets pilotes et l’adoption commerciale de carburants neutres en carbone et zéro carbone dans l’ensemble du secteur des transports afin de soutenir les objectifs de zéro émission nette pour le milieu du siècle. » Remi Eriksen, président du groupe et PDG de DNV Le rapport souligne également le défi évident que représente la recherche d’une solution unique pour la décarbonisation des transports avec un certain nombre de contraintes associées à l’adoption des biocarburants, de l’électricité renouvelable et du CO2. Il n’existe pas de solution unique avec une variété de sources d’énergie nécessaires pour relever le défi dans chaque secteur, tels les véhicules de tourisme et les camions électriques, les véhicules électriques à pile à combustible pour les camions longue distance les plus lourds et les carburants synthétiques à faible teneur en carbone ou zéro à base de bio ou d’hydrogène pour le transport maritime et l’aviation. Alors que le secteur de l’aviation s’efforce de soutenir les efforts de décarbonisation, les résultats soulignent que les biocarburants devraient répondre à 25 % de la demande de l’aviation d’ici 2050. Cependant, le rapport souligne l’importance du soutien gouvernemental et de l’industrie pour gérer l’augmentation des biocarburants avancés pour l’aviation et le maritime, le carburant durable devant être plus cher que les carburants fossiles. D’autre part, pour les secteurs qui peuvent utiliser l’électrification directe, les futurs utilisateurs bénéficieront de l’efficacité du développement des transmissions électriques et bénéficieront également d’un transport moins cher. *DNV est un bureau d'enregistrement international accrédité et une société de classification dont le siège est à Høvik, en Norvège. Green Car Congress
Contribution: André H. Martel
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