Comme presque tout le monde le sait maintenant, les gouvernements du Canada, des États-Unis et de nombreux autres pays imposent un changement dans la technologie des véhicules, passant des véhicules à combustion interne à des véhicules électriques. Les délais pour la transition vers les véhicules électriques (VÉ) sont plus qu’ambitieux. Au Canada, selon les objectifs du gouvernement Trudeau, 35% de toutes les ventes de véhicules neufs moyens et lourds doivent être des véhicules électriques d’ici 2030 et 100% des ventes de véhicules neufs moyens et lourds doivent être des véhicules électriques d’ici 2040. . Mais ces délais de transition vers les véhicules électriques dépendent des délais de production des métaux nécessaires à la fabrication des voitures électriques. Les véhicules électriques utilisent de grandes quantités de lithium, de nickel, de manganèse, de cadmium, de graphite, de zinc et d’autres éléments dans les batteries et les systèmes de propulsion. Ainsi, à moins de développements révolutionnaires dans la technologie des batteries ou d’autres technologies incluant l’utilisation de l’hydrogène comme carburant, cette expansion massive et rapide de la production de véhicules électriques nécessitera une expansion massive et rapide correspondante de l’extraction et du raffinage des métaux et des minéraux de terres rares. Dans le cadre d’une nouvelle étude publiée par l’Institut Fraser, l’auteur a rassemblé quelques chiffres pour voir à quoi ressemble l’inadéquation des délais. Selon l’Agence internationale de l’énergie, pour respecter les engagements internationaux en matière d’adoption des véhicules électriques, au Canada, aux États-Unis et ailleurs, d’ici 2030, nous aurons besoin de 50 nouvelles mines de lithium, 60 nouvelles mines de nickel, 17 nouvelles mines de cobalt, 50 nouvelles mines pour la production de cathodes, 40 de nouvelles mines pour les matériaux d’anode, 90 nouvelles mines pour les cellules de batterie et 81 nouvelles mines pour fournir les carrosseries et moteurs de véhicules électriques. Pour un total de 388 nouvelles mines dans le monde. Par exemple, en 2021, seules 270 mines de métaux étaient exploitées aux États-Unis et seulement 70 au Canada. Si le Canada et les États-Unis souhaitent disposer de chaînes d’approvisionnement nationales pour ces métaux essentiels aux véhicules électriques, ils doivent mettre sur pied de nombreuses mines dans un laps de temps très court. Cependant, historiquement, les installations d’extraction et de raffinage sont lentes à se développer et en proie à une incertitude concernant la règlementation, si l’on considère les délais requis pour produire du lithium, environ six à neuf ans et du nickel, environ 13 à 18 ans. Les manifestants au Canada et aux États-Unis risquent de ralentir ces délais, et si les mines sont déclarées assujetties à la fameuse Loi sur l’évaluation d’impact du Canada (alias le projet de loi C-69), les délais d’établissement et de mise en production des mines pourraient être encore plus longs. De toute évidence, les objectifs ambitieux d’adoption des VÉ à court terme semblent vouloir entrer en conflit avec la production de métaux et de minéraux, qui est historiquement caractérisée par de longs délais de livraison et de production. Il existe un risque important que la production minière ne réponde pas à la demande prévue, ce qui pourrait avoir une incidence considérable sur les transitions prévues vers les véhicules électriques. Il existe également un grand potentiel de perturbation du marché sur les marchés des métaux, des batteries et des véhicules, car l’offre est inférieure à la demande, ce qui pourrait entraîner des pertes dramatiques tout au long de la chaîne d’approvisionnement. des véhicules électriques, jusqu’aux concessionnaires automobiles. Et, comme les objectifs de transition vers les véhicules électriques sont politiques, ils sont soumis à ces forces et à la fantaisie des gouvernements. Les investisseurs doivent se méfier des gouvernements qui abandonnent ces objectifs, alors que les entreprises minières construisent des installations pour produire des minéraux qui ont peu de chances d’atteindre les niveaux de ventes prévus, sans mandats et subventions gouvernementales. Les plans de transition vers les véhicules électriques du Canada, comme beaucoup trop de plans adoptés par le gouvernement Trudeau, sont irréalistes compte tenu de la capacité historique du secteur des métaux à produire de nouveaux approvisionnements nécessaires. Le gouvernement devrait accepter cette réalité, qui pourrait interférer avec ses mandats concernant la venue des véhicules électriques et réévaluer ses objectifs, car c’est vraiment difficile pour un gouvernement de prévoir la futur en fonction d’une économie de marché. Ces objectifs ne se concrétisent que rarement. Auteur : Kenneth P. Green, Agrégé supérieur, Institut Fraser Energy Now Contribution: André H. Martel
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